Le mardi 29 novembre dernier, l'association de la Boise de Saint-Nicaise tenait un stand à l'hôtel du département, qui organisait les premières Rencontres du Patrimoine. Tout au long de la journée, les échanges furent intenses autant que fructueux entre associations engagées dans ce qu'il faut bien appeler un combat de longue haleine. Le constat est partout le même : le patrimoine français est menacé par le désinvestissement de l'État sur tous les fronts, alors que, paradoxalement, pour relancer une machine économique en panne, l'attractivité des territoires est le nouveau mot d'ordre politique. Un mot, précisément. Très souvent, c'est aux citoyen-ne-s, plus ou moins suivi-e-s par une haute administration frileuse et tatillonne, de se retrousser les manches et de trouver les idées et les fonds. Le positif est que ni les idées ni l'argent - nos sociétés sont encore très riches - ne manquent, pourvu qu'on ait les catalyseurs. Reste à lever les abattis qu'un personnel politique aux abois dispose devant nous comme un ultime barrage à la reconquête d'une marge de manœuvre populaire dans le maniement de la chose publique. Autre conséquence heureuse pour nous de ces Rencontres, nous avons sympathisé avec la vénérable institution des Amis des Monuments Rouennais, dont le président, Jean-Pierre Chaline, a accepté que nous fassions une pré-conférence de présentation de la Boise le 14 décembre, aux Sociétés savantes, avant un débat sur l'avenir de l'Aître Saint-Maclou (http://www.monuments-rouennais.fr/programme-amr.html). Si l'on se rappelle que le chanoine Descrout, curé de Saint-Nicaise durant la reconstruction de l'église, était alors président des AMR, on appréciera mieux la portée symbolique d'une telle ouverture.
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Photo © D. Claveau
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